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Yakoutie

L'ITINéRAIRE

SUR LA ROUTE

L'itinéraire

Je n’ai que cinq semaines à disposition. Un temps très court pour se lancer aussi loin dans l’exploration du nord de la Mongolie et de la Yakoutie où l’on n’est jamais à l’abri d’un imprévu. En 2013, j’ai emprunté la BAM. Cette fois-ci ma route passera par la piste de Viliousk, encore plus au nord. Le parcours totalise 10’000km.

La Moto

Husky est un Husqvarna TE630 de 2011. Après mes problèmes mécaniques sur la BMW 650 GS Dakar sur la piste, j’ai appris ma leçon. J’ai cherché une moto plus légère et plus maniable dans les terrains difficiles. J’ai opté pour le choix un peu plus exotique du 630 plutôt qu’un KTM 690 Enduro. Le 630 est une moto méconnue, à peine importée en Europe, mais parfaitement adaptée à ce type d’exercice.

Je l’ai largement modifiée pour « l’aventuriser ». Il m’a fallu un long travail pour la rendre apte au voyage au long cours. Dernier réglage, mes suspensions se sont vues ajoutées un réglage à la compression et détente avec l’aide de Nomade Racing. Avec sa préparation, je suis très convaincu que c’est maintenant une des meilleures motos d’aventures.

SUR la route

Une meute de bikers mongols et bouriates m’invite à se joindre à leur groupe. Mais j’ai de la route à faire, je dois passer mon chemin.

Pause à un monument bouddhiste en Bouriatie surgi de manière inattendue au milieu de la steppe.

Je retrouve le lac Baïkal, deux ans après mon premier passage. J’y vis presque le même coucher de soleil.

A Mirny se trouve le plus gros cratère minier du monde. Même s’il y a un effet de perspective, la tailles des bâtiments de plusieurs étages, en arrière-plan, donne une idée de la dimension.

Predator sévit sur les routes autour de Mirny.

Une sculpture de Mama Yakutia dans le tronc d’un arbre.

Dans un village reculé, les baboushkis Evenk me reçoivent  en grande pompe.

Une jeune sibérienne me montre ses objets traditionnels yakoutes et évenk.

J’apprends à troquer une peau de renard.

Vaisselle en bois de bouleau, un arbre considéré comme sacré, typiquement yakoute.

Pots à baies, en écorce de bouleau.

Le long de la piste de Viliouisk, il faut traverser 5 rivières avec de petits ferries.

Maitre Fedor est un des artisans les plus reconnus pour la sculpture et la confection d’objets traditionnels yakoutes. Il m’accueille chez lui avec beaucoup de gentillesse.

Maitre Fedor sculpte avec une grande dextérité le manche d’un fouet à moustique.

De retour en Mongolie, j’ai établi mon campement un peu en surplomb du lac Khovsgol pour une soirée somptueuse.

Monument mongol dressé au milieu de la steppe.

Un plat de Buuz (prononcez « bouse »). Il ne faut pas se fier au nom, c’est délicieux.

épreuves

Pneu crevé sur la piste de Viliousk. J’ai mal lu la pression sur mon compresseur et mes pneus sont sous-gonflés. La valve a été arrachée.

Campement dans la taïga. Les moustiques attaquent par nuées entières.  Le soir, je mets la nourriture à 50 mètres de la tente au cas où des ours traineraient dans les parages.

Même lorsque la piste parait facile, il faut rester vigilant.

Les pistes défoncées ont eu raison de mon tableau de bord. Une réparation de fortune est faite à partir d’une boite de munitions. Signé « Igor ».

Je suis interviewé par la radio de Mirny – en russe, une vraie épreuve!

La route est un peu grasse…

Je descends la rivière Lena pendant trois jours sur une barge: il n’y a pas d’autres moyen d’atteindre Lensk depuis ce côté-là.

Contrairement aux autres passagers, je n’ai pas de voiture ou de camion pour dormir. Je dresse ma tente sur le pont.

A la frontière russo-mongole, le père de mon amie Anya répare tous les bobos du 630. Ici, il soude une patte d’arrêt pour la béquille.